Sur la vague de poker qui a dernièrement déferlé un peu partout, certains font leur trou et franchissent un cap : en faire leur métier. C’est le cas du Ploërmelais Disticpro, 18 ans.
Portrait
Si, au hasard d’un tournoi sur table, ou plus sûrement sur Internet, vous croisiez un joueur ayant pour pseudonyme Disticpro, ne vous fiez pas à ses 18 ans à peine entamés. Ne vous laissez pas non plus bluffer par son allure tranquille. Au rythme des musiques distillées par son mp3 ¯ « de la musique qui me booste, genre électro et musique de club » ¯, Disticpro est une redoutable machine à amasser les jetons.
Semi-professionnel chez Pokerstars
Les sociétés de jeux en ligne l’ont bien compris. Et depuis septembre, c’est désormais avec l’étiquette de semi-professionnel chez Pokerstars que joue Distic. Un statut qui lui permet de vivre de sa passion. Entre les droits d’entrée dans les tournois en ligne, ainsi qu’un salaire net agrémenté des bonus en cas de places payées, l’investissement est conséquent. Mais des droits impliquent aussi un devoir : gagner. « Le contrat est renouvelable chaque année. »
Douze heures de jeu par jour
D’autres obligations accompagnent cette nouvelle vie. Cela commence par le professionnalisme dans la façon d’aborder les tournois. Sur ce plan, Distic est en avance. « J’ai commencé à jouer à 13 ans. » Du simple intérêt pour un jeu de cartes, il est passé à la passion, et toute son implication. « Je joue douze heures par jour pour faire évoluer mon style », explique-t-il. Vidéos, cours sur Internet, littérature spécialisée, le garçon a tout dévoré, tout listé, au point de faire des fiches sur ses adversaires en ligne.
Dans un univers où l’argent se brasse par milliers d’euros, il faut contrôler. Chez Disticpro, la tête est bien vissée sur les épaules. « Je gère beaucoup mon argent. Il m’arrive même de jouer des tournois gratuits. Je ne risque jamais rien. » Autre signe positif : si, à douze heures de jeu par jour, l’école est derrière lui, il n’en reste pas moins prévoyant. « Je pense franchement faire des études à côté. On ne sait jamais, si je perds tout, il me faut un minimum de bagage. »
viaouest-france.fr – À 18 ans, il a fait du poker son métier.